dimanche 7 avril 2013

Extrait d'Apedys France. Qui à Quoi???!!!!

Pourquoi nous réclamons un PAP ?





L’OCDE a développé une typologie en trois catégories qui combine l’approche médicale du handicap et l’approche par les Besoins Éducatifs Particuliers:
  • La catégorie A regroupe les enfants porteurs de “déficiences” (disabilities), c’est-à-dire d’un handicap au sens médical du terme. Ils ont besoin de compensation de leur handicap
  • La catégorie B est celle des enfants ayant des “difficultés” (disabilities), soit des troubles émotionnels, soit des difficultés d’apprentissage spécifiques. Ils ont un développement cognitif atypique, et sont incapables d'atteindre certaines exigences du socle commun
  • La catégorie C rassemble l’ensemble des enfants affectés de “désavantages” (disabilities), qui peuvent être d’ordre économique, social, culturel ou linguistique.
Cette Typologie recouvre parfaitement la réalité du terrain, que nos associations rencontrent tous les jours:
  • La catégorie A qui implique une reconnaissance de handicap est couverte par la loi de 2005, les enfants sont aidés par des PPS, les Dys les plus handicapés sont couverts par ces dispositifs
  • La catégorie B est le parent pauvre elle n'est couverte par aucune Loi. A l'instigation des médecins scolaires, les enfants sont aidés par des plans locaux, souvent basés sur les PAI. La majorité des dys entre dans cette catégorie. Incapables de maîtriser toutes les compétences du socle commun, ils poursuivent une scolarité chaotique qui finit trop souvent par l'échec scolaire
  • La catégorie C est couverte par la loi d'orientation de 2005, les élèves sont aidés par des PPRE qui ont pour objet de les aider à atteindre le niveau du socle commun.
Qui sont les enfants de la catégorie B ?
Ces enfants sont une réalité. Tous les êtres humains sont différents , et tous ont des capacités cognitives différentes. Statistiquement il y a environ 5% des enfants qui ont une intelligence atypique, C'est-à- dire que dans certains domaines ils sont au-dessus de la normale et dans d'autres très en dessous. Dans certains cas il s'agit d'un retard de développement qui se résorbe progressivement, mais le plus souvent les difficultés durent toute la vie.
Concrètement ce sont des enfants brillants qui par exemple n'arrivent pas à maîtriser la lecture, l'écriture ou le calcul. Quels que soient les moyens déployés pour les aider, ils auront toujours un retard important dans un domaine, et les redoublements ne résolvent rien, la seule solution est de leur permettre de suivre une scolarité normale, tout en acceptant qu'ils évoluent à leur rythme dans les domaines où ils rencontrent des difficultés.

L'intérêt d'un Plan d'Accompagnement Personnalisé :

Le PAP doit permettre comme le PPS d'offrir un cadre pour que les enseignants puissent adapter leur pédagogie et les évaluations aux capacités de ces élèves. Le PAP reconnait une différence suffisamment importante et un besoin éducatif particulier nécessitant des aménagements. La différence majeur entre le PAP et le PPS c'est qu'il n'y a pas de reconnaissance de handicap.
Les professionnels, les parents et l'administration ne souhaitent pas mettre une étiquette « handicapé » trop tôt sur des jeunes en devenir dont l'évolution des troubles est difficilement prévisible.